Formé à Baltimore et aujourd’hui basé à Portland, Nux Vomica distille son crust typique depuis une dizaine d’années dans une certaine confidentialité. Confidentialité de laquelle le groupe va pouvoir se sortir désormais grâce à sa signature chez un label référence: Relapse Records. Pourtant, pour son troisième album, le groupe a eu envie de voir plus loin que son crust homéopathique…

Ce nouvel album éponyme nous présente seulement trois granulés, enfin trois monolithes faisant entre 12 et 20 minutes. Nux Vomica a en effet pris le parti de morceaux à tiroirs plutôt que d’expédier tout ça brièvement comme le veut le style. Rassurez-vous, les racines sont toujours bien présentes, à base de morceaux de bravoure ultra rapides et bien épiques comme il se doit (Sanity Is For The Passive et ses enchainements façon Tragedy), cependant Nux Vomica fait dorénavant se compléter ces parties nerveuses avec des riffs plus lourds et progressifs dans un esprit « post » (Reeling, au feeling Neurosissien assumé).

Les vingt minutes de Choked At The Roots marquent en quelques sortes une synthèse des deux premiers titres, les parties plombées bien dosées succédant aux urgentes tout en conservant cette ambiance épique grâce à quelques surprenants riffs quasi melodeath. Même si certaines transitions trainent un peu en longueur, ce titre-fleuve laisse malgré tout une plutôt bonne impression…

Nux Vomica a donc confirmé ses envies de progression entrevues dans Asleep In The Ashes (2009) et s’inscrit désormais franchement dans le sillage de groupes tels que Light Bearer, Downfall Of Gaia ou Agrimonia chez qui furie crust et pesanteur quasi doom font aussi bon ménage.

Début de rhume ? Troubles digestifs ? Une petite cure de crust progressif s’impose.

Sanity Is For The Passive
Reeling
Choked At The Roots

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